La faible qualité du climat des affaires du Gabon — le pays se classe à la 169e place sur 190 pays dans l’édition 2018 du rapport Doing business— constitue une sérieuse entrave à la diversification de son économie. La stratégie du gouvernement pour promouvoir les filières non pétrolières s’est jusqu’ici résumée à accorder des incitations spécifiques aux investisseurs étrangers. Une récente note de politique générale de la Banque mondiale a plaidé pour le renforcement du capital humain, la mise en place d’un environnement des affaires équitable et transparent et l’amélioration de la qualité et du prix des infrastructures clés — trois conditions vitales pour assurer la diversification de l’économie et des exportations. Les autorités ont récemment adopté une série de mesures pour améliorer le climat des affaires, avec la création d’un guichet unique pour les investisseurs, l’introduction d’un cadre institutionnel pour les partenariats public-privé, l’instauration d’un tribunal arbitral national et l’adoption de codes pour les hydrocarbures et les mines.
Le Gabon doit également augmenter ses dépenses sociales : une étude de McKinsey réalisée en 2013 indique qu’environ 30 % de la population est vit dans des conditions précaires, avec un revenu mensuel inférieur au salaire minimum garanti de 80 000 FCFA (soit environ 150 dollars). Elle note également que la situation sociale s’est dégradée en matière d’accès aux services de base (soins de santé, eau potable et électricité) dans 60 % des régions.
À la suite de ce rapport, le gouvernement gabonais a décidé d’améliorer sa politique sociale, autour de trois piliers :
- Mise en place de programmes sociaux intégrés pour les populations les plus vulnérables (personnes âgées, orphelins, handicapés) ;
- création d’activités rémunératrices pour les populations les plus démunies ;
- réduction des inégalités d’accès aux services publics. Bien qu’il possède l’un des taux net de scolarisation en primaire les plus élevés d’Afrique (96,4 %), le système éducatif gabonais se caractérise par un faible taux d’achèvement (37,2 %)