Production des statistiques
Le déficit criard de statistiques en éducation est marqué par l’absence de carte scolaire récente, la dernière carte scolaire date de l’année académique 2006/2007. Lors des Etats généraux de l’éducation de 2010, les recommandations ont été générées sur la base des données statistiques incomplètes provenant de l’annuaire statistique de 2008 de la Direction Générale des Statistiques du Ministère de l’Economie. Ce déficit des statistiques affecte tous les sous-secteurs de l’éducation en l’occurrence le préscolaire, le pré-primaire, l’enseignement primaire et secondaire, l’enseignement technique et professionnel, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, l’alphabétisation, la formation des adultes et l’éducation populaire.
L’investissement dans le système éducatif doit faire l’objet de devis aussi exacts que possible afin de permettre aux autorités de prendre des décisions idoines. Ces prévisions de dépense ne seront justes que dans la mesure où l’on aura recueilli des données suffisamment abondantes et exactes et où ces données auront été analysées. L’actualisation des données basiques en éducation devient donc une exigence.
Financement du secteur de l’éducation
Le rapport de l’atelier sur le financement de l’éducation au Gabon d’octobre 2015 met en évidence la situation de sous-financement du secteur de l’éducation : la part du budget de l’Etat accordée au secteur de l’éducation varie entre 8% et 10% sur la période 2010-2014 ; cette performance se situe en deçà de la cible 15-20% recommandée par la Communauté Internationale dans le plan d’action d’Addis-Abeba. Les dépenses publiques d’éducation se répartissent ainsi : 4% à l’enseignement pré-primaire, 29% au primaire, 19% au premier cycle du secondaire, 9% au second cycle du secondaire, 38% au supérieur et seulement 1,73% pour le secteur de la formation professionnelle. La réalité veut que la part du budget du supérieur se répartisse en personnel pour 14.6%, biens et services pour 26.33%, transferts et interventions pour 1.5%, bourses pour 52.3% et 5.2% seulement pour l’investissement.